Du 1er au 12 décembre 2023 en Guinée, le festival Ciné’Nomade Afrique revient pour une deuxième édition. Les organisateurs et les partenaires étaient en conférence de presse cet après-midi pour annoncer les couleurs de cette nouvelle édition.

Le festival Ciné’Nomade Afrique annonce les couleurs de sa 2e édition

Du 1er au 12 décembre 2023 en Guinée, le festival Ciné’Nomade Afrique revient pour une deuxième édition. Les organisateurs et les partenaires étaient en conférence de presse cet après-midi pour annoncer les couleurs de cette nouvelle édition.


Festival International du film de Conakry, Ciné’Nomade Afrique s’enrichit avec trois jours de festivité à Conakry et une semaine de cinéma ambulant à Dubréka et Kindia. Cette année, dix courts métrages sont en compétition sous le regard d’invités de renommée mondiale tels que les réalisateurs Cheick Doukouré et Souleymane Cissé ainsi que des acteurs célèbres comme Karidja Touré et Halima Gadji.

Prenant la parole au cours de cette conférence, la déléguée générale du Festival Ciné’Nomade Afrique, Aissa Diaby, a partagé la vision et les objectifs de cette 2e édition.

« Il faut savoir que le festival Ciné’Nomade c’est une vision. Nous avons une vision : c’est celle de relancer l’industrie du cinéma guinéen. Et pour relancer l’industrie du cinéma guinéen, il faut plusieurs choses notamment cinq (3) objectifs que nous nous sommes donné.

Tout d’abord, c’est de promouvoir et de diffuser les œuvres de réalisateurs africains. En tant que réalisatrice franco-guinéenne, je suis quasiment sûre que mes films ne seront pas vus en Afrique. Pourquoi ? Parce que le continent africain est le continent le plus mal desservi en matière de distribution cinématographique. Selon le rapport de l’UNESCO, il n’existe qu’un seul écran pour 780 000 africains, ce qui est très peu.

Notre objectif est triple, non seulement c’est d’aller diffuser les œuvres de réalisateurs africains là où ça n’existe pas. Et c’est pour ça qu’on ira en région et on va projeter sur grand écran les films des réalisateurs africains, des anciens comme des nouveaux. Je pense que c’est important de se rappeler du passé pour construire le futur et préparer le présent.

La deuxième chose c’est de former les jeunes. Cette année, on va proposer des master class et des table-rondes à destination des jeunes talents guinéens qui souhaitent se lancer dans le monde du cinéma et de l’audiovisuel. On a vraiment besoin de former des jeunes et donc l’année prochaine on va proposer des programmes de formation qui seront étalés sur une année. On va pouvoir former au moins 12 jeunes, de petites cohortes, l’idée c’est de faire petit mais de faire qualitatif […].

Troisième chose c’est de faire enfin l’éducation à l’image. On ne peut pas relancer l’industrie du cinéma si on a pas de consommateurs, et si on a pas de public. Si les gens n’ont pas l’habitude d’aller au cinéma et si les gens n’ont pas l’habitude de regarder des films. Donc l’idée c’est d’aller diffuser des films auprès de la population pour qu’on puisse créer une forme de consolation. Nous allons ainsi saisir les autorités pour mettre en lumière toutes les potentialités du cinéma ».

Le festival Ciné’Nomade Afrique est porté par l’association Ciné’Nomade Afrique.

Le Directeur de l’ONACIG, Noël Lamah, est l’un des partenaires qui accompagne Ciné’Nomade depuis la première édition. Monsieur Lamah a remercié les initiateurs de cet événement qui s’inscrit dans la dynamique des réformes initiées par sa Direction.

« Je précise que l’Office National du Cinéma, de la Vidéo et de la Photographie (ONACIG) est l’organisme étatique qui s’occupe de la réglementation des métiers du cinéma, de la formation des intervenants dans le métier du cinéma et la fixation sur support durable de la mémoire collective et du développement de l’industrie du cinéma. […]

L’activité que mène ma camarade, Aissa, s’inscrit dans la dynamique et les réformes que nous sommes en train de mettre en place à l’Office National du Cinéma. Je voulais profiter de l’occasion pour dire merci à Aissa et à toute l’équipe qui l’accompagne ». a-t-il déclaré.

Également présent à cette conférence, le réalisateur malien Souleymane Cissé, a exprimé sa joie et encourage les organisateurs :

« J’avoue que je suis très heureux de me retrouver parmi vous. Je tiens à remercier toute l’équipe, le département de la culture de la Guinée pour l’honneur qu’il m’a fait de m’inviter et je pense qu’il y aura des débats autour des films et autour des productions. Je crois que j’aurais l’occasion de parler de cela. C’est le lieu de remercier et d’encourager ceux qui ont organisé ce festival ».

Rendez-vous ce 1er décembre à l’hôtel Palm Camayenne de Guinée pour la cérémonie d’ouverture de cet événement.

Nous y reviendrons.

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