Le Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) a vibré au rythme du 7e art, ce vendredi 27 septembre 2024, avec la projection en avant-première de huit courts-métrages guinéens. Cet événement marquant, fruit du programme « Sabou Ciné Talents« , a réuni de nombreuses personnalités du monde de la culture, dont Moussa Moïse Sylla, Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, aux côtés de plusieurs autres membres du gouvernement. Des films qui, malgré les difficultés, témoignent de la vitalité et du talent de la nouvelle génération de cinéastes guinéens.
Des films ancrés dans les réalités guinéennes
Les huit œuvres présentées ce soir-là – Farenghia, Baddjo An On, Woniléagui, Ton Mari C’est Ton Dieu, TDA 7294, La Couleur de l’Esprit, Les Écumes du Bonheur et Regardez le Soleil – sont le résultat d’un long processus initié en octobre 2023 dans le cadre de « Sabou Ciné Talents ». Ce projet, mené par SabouTech en partenariat avec Africa Digital Académie et le groupe Sat Media, vise à repérer et soutenir les jeunes talents du secteur cinématographique guinéen.
Ces courts-métrages, répartis en quatre fictions et quatre documentaires, reflètent les réalités du quotidien guinéen. Selon Thierno Souleymane Diallo, coordinateur général du programme, les films partagent tous une vision commune : « Ils ont tous un regard du quotidien guinéen ». Cette dimension authentique et locale a été soulignée par Moussa Moïse Sylla, qui a exprimé son admiration pour le travail des jeunes cinéastes : « Ce sont des films faits d’une main d’expert en dépit de toutes les difficultés liées à la production. Ils reflètent notre imaginaire collectif, nos réalités sociales. »
Un projet ambitieux pour propulser le cinéma guinéen
L’initiative « Sabou Ciné Talents » représente un pas important vers la professionnalisation du cinéma en Guinée. Le ministre de la Culture, visiblement ému, a salué les efforts fournis par ces jeunes réalisateurs, tout en réaffirmant l’engagement de l’État à les soutenir. « Il suffit de créer l’environnement qui leur permettra de s’épanouir », a-t-il déclaré, promettant que le gouvernement mettra les moyens nécessaires pour encourager cette nouvelle génération d’artistes.
De son côté, Abdoulaye Diogo Barry, Directeur général de SabouTech, s’est réjoui du succès de cette première édition : « L’objectif est atteint, on a montré qu’on peut faire un film de qualité internationale ici en Guinée. Nous avons eu des difficultés, mais les efforts ont payé. Maintenant, il faut persévérer. » En effet, il n’a pas caché ses ambitions pour les années à venir, en promettant que SabouTech continuera à produire une dizaine de films chaque année afin de donner aux jeunes cinéastes l’opportunité de réaliser leurs rêves.
Un avenir prometteur pour le cinéma guinéen
Ce grand rendez-vous du 7e art a permis de démontrer qu’un nouvel élan souffle sur le cinéma guinéen. Avec l’appui de partenaires comme l’Ambassade de France en Guinée et en Sierra Leone, SabouTech et Le Grenier de l’Ombre, le projet Sabou Ciné Talents a su surmonter les obstacles pour offrir des productions de qualité. Les spectateurs, tout comme les officiels présents, ont unanimement salué la qualité des films, faisant naître l’espoir d’un renouveau pour le cinéma en Guinée.
Alors que cette avant-première s’achève, une nouvelle page semble s’écrire pour l’industrie cinématographique guinéenne. Grâce à l’encadrement et au soutien de projets comme « Sabou Ciné Talents », les jeunes talents locaux ont désormais une plateforme pour s’exprimer et partager leur vision du monde. Avec des initiatives comme celle-ci, l’avenir du cinéma guinéen semble plus que jamais prometteur.